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Arrivée au Grossmann

Grand Tour de la Sayotte

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Abreschviller (57) – 21 avril 2023 * 31 km – Dénivelé positif : 1 100m* Météo : soleil puis couvert 15°


Il est un peu moins de 8 heures lorsque nous partons des 2 rivières. Le ciel est bien bleu mais il fait près de 0° et le givre recouvre l’herbe, par endroits.

Nous avons prévu de faire une boucle d’environ 30 km, tout autour de la Vallée de la Sayotte/Canceley.

Le but de cette marche est bien entendu de randonner, mais également de faire la maintenance d’une “cache” de Geocaching. 5 boîtes sont cachées sur les sommets qui surplombent la vallée et je n’ai pas vérifié depuis mars 2019 qu’elles étaient toujours en place.

Première étape : la Tête du Noll

Nous attaquons directement par une montée en direction du Rocher du Calice. C’est agréable de marcher par cette température. La météo a prévu 16 ° dans l’après-midi avec des passages nuageux, mais pas de pluie.

Nous atteignons assez vite le rocher et il nous faut prendre la direction du Grand Rommelstein. Un grand grillage empêche de passer pour ne pas déranger les faucons pèlerins qui nichent dans les falaises du Grand Rommelstein. [De plus en plus, on est confronté à des interdictions de passer, dans la forêt. Pour ne pas déranger les faucons, pour la quiétude de la faune comme près du Grossmann ou de la Corbeille, ou à cause des travaux forestiers. De toute évidence, on veut empêcher l’accès aux domaines forestiers pour le commun des mortel. Ce qui est “étonnant”, c’est que dans ces zones de “soi-disant” protection de la faune, on ne voit nulle part d’interdiction de chasser… ne parlons pas des travaux forestiers qui perturbent certainement bien plus la nature que les quelques randonneurs qui ne font que passer et qui, en règle générale, sont extrêmement respectueux de l’environnement. Au lieu d’interdire, ne serait-il pas plus judicieux d’informer et de sensibiliser ? Indiquer la présence de faucons pèlerins est une très bonne chose et inciter les promeneurs à être discret l’est également. Il n’est pas utile d’interdire le passage, à mon sens. Ça ne fait que braquer et déresponsabiliser les gens et c’est très certainement contre-productif.

Bon, on ne va pas s’appesantir…] Au carrefour de la Place du Bon Dieu, nous nous engageons sur la piste qui rejoint la rivière du Canceley, au niveau de l’emplacement de l’ancienne maison forestière du Canceley.

Un petit morceau de route, avant d’attaquer une nouvelle montée en direction du Petit Noll où nous empruntons un petit morceau de piste qui nous fera arriver à la route forestière de la Petite Mare. Nous traversons pour prendre le “chemin des fourmis” que j’ai ainsi appelé à cause des grosses fourmilières qui bordent le sentier.

Nous quittons bientôt le passage principal pour gravir un chemin de coupe qui va nous amener au pied de la Tête du Noll. Nous montons jusqu’au sommet par un sentier escarpé. J’ai placé une boîte en haut de la Tête et elle y est encore. Je laisse un mot dans le carnet de visite et vois qu’un forestier l’a trouvée en novembre de l’année dernière. Il a laissé un petit mot dans le carnet et a bien remis la boîte à sa place. Merci ! Ce n’est pas toujours le cas, et certaines fois les boîtes sont enlevées…

La longue montée vers le sommet sauvage du Grossmann

Après cette petite pause, nous redescendons par le même chemin pour attraper un vague sentier pas fréquenté du tout, et avec lequel nous allons essayer de rejoindre le col de la Sayotte. Essayer…, car la végétation a complètement recouvert la trace et il faut avancer en restant sur la crête et en slalomant entre les sapins.

Le col de la Sayotte est passé et nous grimpons maintenant en direction du Grossmann.

Le sommet est à 986m d’altitude. Nous avons donc, en théorie, au moins 250m de dénivelé à faire jusqu’au sommet. Nous passerons sous le point culminant du Monacker avant de rejoindre la route forestière des Russes que nous suivrons sur 200m et prenons, à droite, un chemin de débardage qui monte dans la forêt. Il n’y a pas de sentier balisé pour aller au Grossmann et on va grimper directement dans la pente. Pas toujours évident de trouver un passage dans les sapins enchevêtrés ou pour contourner les arbres couchés au sol, mais on y arrive… Il n’est pas loin de 14 heures et il faut s’arrêter pour manger un peu et reprendre des forces. Je vais récupérer la 2ème boîte cachée dans la paroi d’une faille de quelques mètres de profondeur. Elle est toujours là.

La pluie s’invite pour la descente

Le ciel est bien couvert et quelques gouttes commencent à tomber… La météo n’avait pas prévu de pluie, mais il est vrai que le secteur du Grossmann est un peu particulier, même au niveau du temps…

On remballe tout dans la précipitation et on s’en va en direction d’Altmatt, puis jusqu’au sommet du Noll, point le plus en altitude du trajet, à 991m.

Finalement, la pluie ne durera pas mais le ciel reste couvert. Bella va se dégourdir un peu les pattes en cavalant un peu partout sur les chaumes.

3ème boîte, près du sommet du Noll. Pas de problème, elle est bien là et en bon état. Un petit mot dans le carnet et nous continuons notre chemin.

Un petit morceau de piste du GR53, avant de prendre à droite le sentier qui va à la Borne Frère Léonard. En été, la progression n’est pas aisée, à cause des hautes fougères. Mais en avril, elles n’ont pas encore poussé. Il faut juste faire attention à ne pas se tordre les chevilles dans les nombreux trous entre les rochers.

Après la borne, nous descendons un sentier balisé, bien agréable, jusqu’à rejoindre à nouveau la route forestière des Russes à la Fresstanne. Nous la traversons pour suivre la route forestière qui passe à Kleine Wolfsberg. À droite, une croix sur un bloc de pierre. Un panneau a été placé là, à la mémoire des passagers et pilote du petit avion qui s’est écrasé dans le secteur, en janvier 2000.

Crapahut dans les pentes du Haut Rognol

Nous laissons la route forestière des épilobes qui part à gauche, et une centaine de mètres après, on s’engage sur un chemin forestier qui longe la crête, avant de descendre au col du Rognol. Deux semaines auparavant une rave party sauvage a été organisée au col et a rassemblé plusieurs centaines de personnes. À noter que l’endroit a été correctement nettoyé. On a seulement vu pas mal de papier toilette aux abords, sous les arbres. Mais, d’ici peu de temps, la pluie fera disparaître ces dernières traces.

Il faut maintenant rejoindre le sommet du Haut Rognol et trouver la boîte suivante. Il n’y a pas de sentier pour y accéder et on avance au petit bonheur la chance. La seule chose à ne pas oublier, c’est de monter… bien sûr…

Je crois me souvenir qu’il y avait un vague chemin en partant vers le nord et c’est cette direction que nous suivons. Mais, rien, pas de trace de sentier. On prend à gauche un chemin coupe qui grimpe vers le sommet, semble-t-il. Au bout d’une centaine de mètres, le chemin s’arrête net au pied d’un rocher ! Mauvaise pioche…

On contourne par la droite et nous voilà au milieu de petits sapins entremêlés et il est difficile de se frayer un passage dans ce dédale végétal.

Finalement on s’en sort et nous arrivons sur le petit plateau du Haut Rognol. Il faut trouver la borne géodésique qui sert de repère pour trouver la cache de la 4ème boîte.

Elle est là, attendant bien sagement les férus de geocaching qui, il faut le dire, sont  très très peu nombreux à faire la recherche de cette multicache….

Petit mot dans le carnet et il faut repartir, car le soleil a déjà bien entamé sa descente. Il reste à vérifier la boîte finale de la cache, située en haut de la Tête de la Gorge aux Sangliers. C’est en trouvant cette boîte que les participants pourront ensuite se connecter sur le site web du geocaching pour indiquer qu’ils ont trouvé la cache. Certains geocacheurs ont découvert plusieurs milliers de caches, mais très peu ont ce niveau de difficulté.

Nous redescendons du Haut Rognol par le versant sud-ouest qui est bien dégagé. Un petit morceau de piste avant de prendre à gauche un chemin bien tracé qui part vers l’ouest. Dans moins d’un kilomètre, nous ferons un petit arrêt à l’abri Fourmann pour reprendre des forces avant la dernière étape.

On ne traînera pas trop car la luminosité diminue vite. Il est vrai que nous ne sommes qu’en avril et les journées ne sont pas aussi longues qu’en juin.

Nous passons sous la Tête de la Gorge aux Sangliers avant de prendre un sentier qui va permettre de la contourner et de passer par le nord pour atteindre le sommet.

La progression n’est pas facile pour arriver en haut : sapins, souches d’arbres déracinés, trous, herbes et mousses glissantes. Un petite escalade, et nous sommes au sommet. Il fait déjà bien sombre et il faut se dépêcher.

Contretemps et progression de nuit pour terminer

Je cherche la boîte, mais ne la trouve pas. Je fouille partout, mais rien ! Elle n’est plus là. C’est la deuxième fois que la boîte disparaît à cet endroit. Il faut en remettre  une autre.

Heureusement que j’avais tout prévu. Je refais un carnet avec crayon, colle les documents sur, et à l’intérieur de la boîte. Il faut également trouver une cachette plus discrète, mais ce n’est pas évident car le sommet n’est pas très étendu.

Tout cela a pris un peu de temps et il fait quasiment nuit. Attention à la descente. Pas la peine de vouloir aller trop vite. De toute façon, nous terminerons de nuit. Heureusement qu’il y a les frontales… Les frontales ? Non, LA, car nous n’en avons qu’une….

La grande descente ,sur le sentier étroit, ne sera pas simple car nous devons avancer en file indienne et il faut réussir à éclairer tout le monde.

Nous arriverons sans encombre à la rivière du Canceley. La suite sera plus simple car nous progresserons sur la route forestière.

Nous arriverons aux 2 rivières vers 22 heures, après avoir parcouru 31 km et 1 100 m de dénivelé positif. Une chose est sure, ça fait du bien de s’arrêter.


Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.