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Pluie aux pertes de Lignin

Les pertes des lacs de Lignin – Vallon de Bressange

Colmars-les-Alpes (04) – 12 août 2021 – 10 km – dénivelé positif : 0 m * Météo : Orage et pluie 23°


12 août : retour au Pont de la Serre

Comme la veille, la nuit n’a pas été froide et le vent s’est arrêté progressivement.

Ce matin, grand soleil et il fait déjà chaud car le vent ne s’est pas encore levé.

3 chamois passent à proximité de la tente, et heureusement que Bella dort encore.

Aujourd’hui, nous redescendons au Pont de la Serre, mais inutile de se presser car il y aura certainement encore beaucoup de monde sur le parking.

  • Les pertes des Lacs de Lignin

Finalement nous n’avons pas vu les pertes du lac, et pourtant, elles doivent être quelque part car des colorations y ont été faites  et ont mis en évidence leur liaison avec la source du Coulomp… Peut-être aurions-nous dû faire le tour des lacs, finalement.

Après un petit déjeuner qui a traîné en longueur, nous remballons le campement et partirons vers 13 heures.

Le ciel s’est voilé petit à petit sans qu’on le remarque vraiment. Il y a pas mal de monde sur le plateau.

Un gros orage arrive à grande vitesse et va nous inciter à accélérer le rangement et notre départ…

On longe le grand lac, mais avant de prendre le sentier qui redescend par le vallon de Bressange, nous partons vers le nord-ouest. Nous ne sommes pas arrivés par ici avant-hier et j’avais l’impression que les vallons que nous suivons maintenant descendaient vers le lac, mais en fait, c’est le contraire : il descendent à partir du lac…. Pour aller vers…. Les pertes… Les voilà, et visiblement, des travaux y ont été entrepris. Un premier chantier entouré de grillage laisse apparaître la roche calcaire avec une faille dans laquelle l’eau peut s’enfiler, mais ce n’est pas pénétrable.

En suivant le même vallon, on arrive sur un autre chantier, plus conséquent celui-là. Une buse a été installée et un petit abri maçonné a été construit, probablement pour stocker le matériel servant à la désobstruction. En cherchant des infos sur internet, à notre retour, j’ai pu voir que les travaux ont permis de descendre à plus de 30 mètres et que ça devrait descendre plus bas encore… Un beau travail en tout cas qui n’a pas dû être simple à réaliser. D’autres pertes existent encore en aval, dans le vallon, et il y en a encore certainement d’autres dans les vallons voisins.

Nous n’aurons pas le temps de fouiller plus, car le temps s’est vite dégradé et l’orage gronde. Nous rejoignons rapidement le sentier balisé et la pluie se met bientôt à tomber. Ce sont des trombes d’eau qui s’abattent maintenant sur nous. Les ponchos ne suffisent pas pour nous protéger vraiment, et très vite, nous serons complètement trempés. Un torrent dévale le sentier en même temps que nous, et la grande descente et des plus glissantes.

L’orage s’éloignera assez vite quand même, et il arrêtera de pleuvoir au bout d’une demi-heure. Tout le monde s’est dépêché de redescendre, mais nous prendrons le temps de profiter de cette belle descente.

Nous arriverons au parking vers 17h30 et il ne reste plus grand monde. Quelques vans et un fourgon camping-car  passerons également la nuit sur le parking, en même temps que nous.

Ce petit séjour en montagne nous a permis de voir les pertes des lacs de Lignin dans lesquelles le trop-plein se déverse, à la fonte des neiges et à l’occasion d’orages et de fortes pluies. Mais, à l’évidence, ces pertes temporaires ne constituent pas l’essentiel de l’alimentation des sources du Coulomp. Il reste du travail à faire sur le secteur du Grand Coyer pour trouver d’autres points d’alimentation débouchant dans le réseau souterrain du Coulomp.

Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.