Dabo(57) – 5 février 2025 * 20 km – Dénivelé positif : 530m* Météo : 3° soleil
Mercredi 5 février 2025, 13 heures. Bella et moi partons faire une rando jusqu’au sommet du Spitzberg, en partant d’Enteneck.
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La vallée de la Zorn Blanche
Le temps est froid et le ciel un peu couvert. Nous allons commencer par remonter la Zorn Blanche par le sentier en rive gauche, jusqu’à l’ancienne scierie de Koeppenmuhl.
Les nuages semblent vouloir se dissiper un peu, et quelques bandes de ciel bleu s’étendent progressivement. Un peu de soleil peut-être ? Ce ne serait pas de refus car la température atteint difficilement les 2 à 3°. Nous ne sommes que début février et ça n’a rien d’étonnant…
Après l’ancienne scierie, nous rejoignons la route forestière plus ou moins goudronnée. Nous la suivrons jusqu’à Herrenmuhlen où nous la quitterons pour un étroit sentier qui grimpe jusqu’à l’ancienne maison forestière du Spitzberg.
300m de dénivelé positif environ à grimper. Ça va être « un peu » dur car je ne suis pas au mieux de ma forme. Des problèmes de dos, notamment, réduisent fortement mes capacités, lors des montées en particulier, et même en avançant lentement, je dois m’arrêter assez souvent. Depuis début janvier, nous faisons des randos chaque week-end. J’espère pouvoir retrouver plus d’endurance pour envisager de pouvoir refaire la Bendola, en juin prochain… Mais ce n’est pas gagné… Depuis juillet dernier, nous n’avons pas fait grand-chose à cause de mes problèmes de santé. Depuis le début de l’année, nous faisons régulièrement des randos d’une dizaine de kilomètres avec 300 à 400m de dénivelé positif. À chaque fois c’est difficile, pour moi, même sans sac à porter (pour monter à la Bendola, il faut porter dans les 25kg…). En plus, je ne vois guère d’amélioration pour le moment… Et c’est bien cela le plus difficile…
Donc, la montée jusqu’à l’ancienne maison forestière sera difficile et je devrai prendre mon mal en patience…. On finira quand même par y arriver. Le ciel est bien dégagé maintenant et nous avons même droit à du soleil. Des bancs de brume sont accrochés aux sapins par endroits, augmentant encore l’esthétique du paysage qui s’offre à nous en arrivant au sommet du Spitzberg, à 759m d’altitude. Nous avons grimpé 460m de dénivelé depuis notre départ et je les ressens « bien ».
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Au sommet du Spitzberg
Petite pause pour apprécier la vue et prendre quelques photos, mais nous n’allons pas traîner ici, déjà à cause de la température, mais surtout parce qu’il nous reste beaucoup de chemin à faire pour retourner à Enteneck. Nous avons fait environ 9 km et il faudra en faire encore plus pour le retour, et même si c’est essentiellement de la descente, ça ne sera pas facile, surtout que la nuit ne va pas tarder à arriver. Il faudra certainement faire une bonne partie à la frontale.
Nous rejoignons la piste qui descend vers Schnokenlochmatt (pas la peine d’essayer de le prononcer…). Ils sont en train de construire une véritable « autoroute » et 3 camions peut tenir dans la largeur… Un vrai massacre (un de plus…). Nous croisons une niveleuse un peu avant d’arriver au lieu-dit au nom imprononçable. Une photo, mais il fait déjà presque nuit…
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Un retour difficile
Nous quittons un peu plus loin la piste pour prendre, à gauche, un chemin balisé. La progression est plus difficile car il fait sombre et le sentier est chaotique. Bella n’a pas de problème pour avancer, mais pour moi c’est une autre histoire. J’ai terrible mal aux pieds et au dos… Je ne sais pas comment je vais tenir jusqu’au bout… et il reste du chemin à faire… ça promet d’être une galère.
On se retrouve sur la route forestière de la Pierre du Feu et c’est un peu moins difficile d’avancer. Arrivés au col du Pirronsberg, nous continuons à descendre la route forestière jusqu’au pied du Feuerstein sud. Là, nous quittons la piste pour longer le flanc est du Feuerstein, et ça se complique. Je décide de suivre un pseudo-sentier qui devrait éviter de trop descendre pour remonter ensuite… Pas une bonne idée, car bientôt le sentier disparaît et il fait nuit maintenant. Pour corser le tout, il faut monter, ce qui ne plaît pas du tout à mon dos…. Bella n’a pas de chemin à suivre, et elle tire donc à droite et à gauche en fonction des odeurs qu’elle « attrape »…. La galère… et nous sommes encore loin d’arriver…
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Progression à la lampe frontale
J’aperçois enfin la prairie située au pied du Feuerstein nord. Nous arrivons sur la piste qui a été recouverte de graviers et la progression devrait être plus facile dans la descente jusqu’au col du Hauenthal.
Au col, on laisse la piste pour prendre à droite et traverser la prairie pour s’enfoncer dans la forêt. On suit le chemin bien visible qui descend. Même avec l’éclairage de la frontale, il faut être attentif et éviter les glissades dans les feuilles mortes, ne pas se prendre les pieds dans les nombreuses branches au sol. J’ai vraiment hâte d’arriver car j’ai beaucoup de mal à avancer et je dois m’arrêter souvent pour décontracter mon dos, ce qui ne plaît pas à Bella qui veut absolument continuer.
Nous approchons enfin de l’Altdorf et le petit morceau de piste sera bien appréciable. Il est malheureusement assez court et nous devons prendre un chemin boueux qui a été défoncé par les engins forestiers. Nouvelle galère car le sol est gelé par endroits et glissant à d’autres. Difficile d’avancer tranquillement là-dessus. Et ce qui devait arriver, arriva… boum… je chute lourdement au sol. Bella vient voir ce qu’il se passe, craintive, comme si c’était elle qui avait provoqué ma chute. Je la caresse et la rassure… et on repart…
Dernière descente avant de rejoindre Enteneck. Le tronçon de la fin est particulièrement raide et glissant. Bella se place derrière moi pour éviter de me faire tomber…
Il est 19h45 lorsque nous arrivons au Kyros après 20 km de « balade » et plus de 500m de dénivelé positif.
Le bilan de cette rando est plutôt négatif car j’ai vraiment eu beaucoup de mal, surtout vers la fin. Je ne suis vraiment pas optimiste sur mes chances de pouvoir retourner faire la Bendola. Bien sûr, il reste encore 4mois et demi. Mais depuis janvier je ne vois pas d’amélioration et aujourd’hui a été une véritable catastrophe…
Inutile de dire qu’après cela, je n’ai pas vraiment le moral.