Harreberg-Meyersberg

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Harreberg (57) – 10 mai 2019 * 22 km – Dénivelé positif : 600m* Météo : 22° – Temps ensoleillé /

. Randonnées du mois de mai : Nbre : 2 / 42,5 km / Dénivelé positif : 1280 m
. Total année : Nbre : 21 / 379.50 km / Dénivelé positif : 10 000 m

Repères cartographiques :

  • Croix du Hengsbourg
  • Croix de Beimbach
  • Ludwigsberg
  • Meyersberg
  • Rocher du Hohwalsch


8ème et dernier week-end de confinement contre le covid-19 (avant la prochaine vague ?). Il était temps ! Mais il nous faudra patienter encore, et se contenter d’imaginer une randonnée à partir d’un parcours effectué l’année dernière.

  • En route vers le Meyersberg

Aujourd’hui, nous allons essayer de monter en haut du Meyersberg. Le 19 avril, il avait fallu s’arrêter au Col de l’Eichthal, faute de temps. Cette fois, nous partirons vers 10h30, ce qui devrait laisser le temps d’y arriver, à moins d’un imprévu…

Nous commencerons par le désormais bien connu chemin qui passe par la Croix du Hengsbourg, puis la Croix de Beimbach.

Il fait beau ce matin, même si quelques gros nuages s’amoncellent au loin, sur les sommets où nous allons… La température doit être de 17 ou 18°, mais il est prévu qu’elle grimpe à 22 ou 23° dans l’après-midi. La météo a également prévu de la pluie en fin d’après-midi, et même de la neige… mais pour demain, fort heureusement. Serait-ce le retour de l’hiver ? On va peut-être quand même pouvoir faire du ski…

Après la Croix de Beimbach, on monte vers le cimetière gallo-romain, encore endormi à cette heure…

Petit arrêt de quelques minutes pour se désaltérer car il fait chaud en marchant. Il commence même à faire un peu lourd, me semble-t-il.

On repart très vite pour s’engager, un peu plus loin, sur le sentier qui descend le vallon de Beimbach. Comme les fois précédentes, il faut franchir l’arbre tombé qui barre le passage, avant de continuer tranquillement. On traverse le chemin marécageux pour reprendre, un peu plus loin, le sentier qui continue à descendre.

1h30 après le départ, la Zorn est là. Le débit est un peu plus faible que la semaine dernière, mais ça coule bien, quand même.

  • Montée difficile

On traverse la route pour s’engager sur la route forestière qui monte au Col du Hauenthal.

Changement de rythme. Il vaut mieux ralentir, car la montée va être longue, et chaude.

Premier carrefour. On quitte la direction de l’Hauenthal pour prendre la piste qui va vers l’Eichthal. Ça monte bien quand même. C’est difficile aujourd’hui, plus que d’habitude. Les jambes sont lourdes et je dois avancer doucement, si je veux arriver en haut.

500m plus loin, on prend la route forestière qui part à gauche, pour longer les pentes nord, puis nord-ouest du Ludwigsberg. Ce tronçon de piste est bien long et assez pentu, par endroits.

Le temps se gâte . De gros nuages noirs s’accumulent, et le soleil est de plus en plus caché. L’avantage, quand même, c’est qu’il fait moins chaud, et c’est appréciable.

Enfin, voici le carrefour suivant. Cette fois, il faut prendre à droite sur 400m, avant de tourner à gauche, sur la route forestière qui conduit au Col de l’Eichthal. Cette dernière partie grimpe assez fort. En tout cas, c’est ce qu’il me semble. Il est temps d’arriver au col.

  • Lycopodium clavatum

Sur le talus, à droite de la piste, je repère des plantes un peu bizarres qui ressemblent à de petits sapins, mais si se développent en rampant, à la place de pousser vers le haut. Ce sont des lycopodes en massue (voir photo), que j’ai déjà eu l’occasion de voir à quelques rares endroits. C’est grâce à l’application “Plantnet” que j’ai pu identifier cette plante, à partir d’une photo prise avec l’Iphone.

Un peu avant d’atteindre le Col de l’Eichthal, un chemin, sur la droite, va nous permettre d’arriver sur le Meyersberg sans passer par le col. Une montée un peu raide, mais heureusement assez courte, amène à un petit replat qui sera parfait pour se reposer et manger un morceau. C’est peut-être cela qu’il me faut pour faire passer la fatigue pesante que je ressens.

  • Pique-nique sous les nuages

Le ciel est maintenant entièrement couvert. Plus de traces du soleil, et ça sent vraiment la pluie.

Le petit sandwich fera du bien, ainsi que le yaourt qui suivra. Malgré le temps menaçant, je fais chauffer l’eau pour préparer une boisson chaude? Ça ne peut pas faire de mal, bien au contraire.

Une demi-heure plus tard, le sac est sur le dos, et c’est reparti. Il ne pleut toujours pas, mais le ciel reste bien sombre.

Il faut continuer à monter jusqu’au sommet du Meyersberg, qui culmine à 662m. Le chemin ressemble étonnamment à une piste de ski, en été, recouverte d’une fine pelouse, comme on en voit dans les stations.

Après la montée, on débouche sur le petit plateau du Meyersberg, occupé par de nombreux sapins et épicéas. Certains n’ont pas résisté aux tempêtes et ont été déracinés ou ont même cassé net sous la force du vent.

Un semblant de chemin carrossable amène dans une prairie, avec évidemment, un mirador de chasse situé en bordure. Le charme de l’endroit est cassé.

  • Descente avec le soleil

Pour redescendre du Meyersberg, il va falloir improviser puisqu’il n’existe, ici, aucun sentier balisé. Le plus simple semble être le chemin de coupe qui descend tout droit vers le nord-ouest et qui rejoint la route forestière de l’Eichthal empruntée lors de la montée. Ailleurs, ça risque d’être délicat car il semble y avoir des falaises qui risquent de barrer le passage.

La descente par le chemin de coupe est bien pentue, mais en y allant doucement, ça va bien. Il aurait presque fallu prendre les skis pour dévaler la pente recouverte d’une épaisse couche de feuilles mortes.

Le temps s’améliore, et les nuages se dissipent peu à peu faisant place au soleil qui éclaire la forêt d’une éclatante lumière de printemps. C’est bien agréable, surtout qu’on ne va faire que descendre pendant un bon moment.

On rejoint la piste de l’Eichthal, et on va continuer à descendre “hors-piste” en prenant un large vallon qui va nous faire rattraper une autre route forestière, 500m plus loin.

c’est bien appréciable de progresser à l’ombre au milieu d’un épais tapis de feuilles mortes. La forêt est jolie avec sa nouvelle parure verte de printemps, même si elle est un peu trop clairsemée à mon goût.

Un petit talus à passer, et voilà la route forestière  qu’il faudra suivre vers le nord, sur presque 2 km, avant de descendre jusqu’à la Zorn par un ancien chemin de débardage à forte pente, qui part sur la gauche.

  • Montée difficile par le Rocher du Hohwalsch

On arrive rapidement à la rivière et, après l’avoir traversée, il faut changer de rythme pour attaquer la montée. La piste qui monte est bien ensoleillée et il va certainement faire bien chaud. Le ciel est maintenant d’un bleu uniforme sans aucun nuage.

Après 1 km sur cette piste poussiéreuse, on prend un sentier nettement plus sympathique qui monte plus ou moins tranquillement au milieu des arbres.

Depuis la montée de l’Eichthal, je n’ai toujours pas réussi à récupérer, et je ressens toujours cette écrasante fatigue. C’est très désagréable, et je n’ai qu’une envie : me reposer, m’arrêter et me coucher… Mais il faut continuer, encore…

Le sentier se rapproche de la route qui monte d’Enteneck et qui va arriver au Hohwalschplatz en même temps que nous.

Petite pause sur un banc avant de repartir pour entamer l’ascension du Rocher du Hohwalsch. La montée est bien difficile, et une violente crampe au mollet droit me stoppe d’un coup. La douleur est insoutenable et persistante. Je n’arrive pas à trouver la position du pied qui fera disparaître cette maudite crampe. A force de contorsions, elle finit par s’atténuer, sans disparaître complétement. Je peux quand même repartir, mais je dois m’appuyer sur le talon, sinon je sens le mollet se contracter à nouveau.

Arrêt au sommet du rocher pour essayer de détendre les mollets et boire un peu, car c’est le seul moyen pour éviter que les crampes reviennent. Il ne reste plus beaucoup d’eau et il faudra la gérer de manière à pouvoir boire régulièrement jusqu’à la fin.

Heureusement, nous sommes en haut, et même s’il reste quelques petites montées, ça devrait aller.

Cimetière gallo-romain, descente jusqu’à la Croix de Beimbach, montée puis descente vers la Croix du Hengstbourg

Il fait vraiment un temps superbe en cette fin d’après-midi. La température est agréable et il n’y aura pas de pluie, contrairement aux prévisions de la météo. Malgré cela, je n’arrive pas à apprécier, et j’ai hâte d’arriver au bout.

Pas facile cette rando de 22 km. Malgré cette distance honorable, et les 600 m de dénivelé, ça n’explique pas d’être fatigué à ce point.

Une fois rentré, je mesure mon taux de glycémie. L’explication est claire : 3.90 g ! (pour info, le taux normal, à jeun doit être entre 0,7 et 1 gramme…). Foutu diabète…



Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.