Descente de la Carléva inférieure

Breil sur Roya (06) – 15 septembre 2022 * 4.5 km + descente Carléva- Dénivelé positif : 250m* Météo : soleil 28°




On recommence comme la veille : réveil de bonne heure, toujours à Saorge près de la Bendola. Cette fois, on n’entend pas d’eau tomber sur le toit du camion. C’est déjà mieux. Je sors pour voir la couleur du ciel. Visiblement, il va faire beau. Aucun nuage dans le ciel qui prend déjà une teinte bleutée.

Petit déjeuner et départ pour Breil. Il faut essayer de faire la montée tant qu’il ne fait pas encore chaud.

Nous laissons le camion à l’entrée de Breil, au bord de la Roya, juste avant le plan d’eau.

Il n’y a pas une grosse marche d’approche à faire : 4,5 km pour environ 250m de dénivelé, mais autant la faire à l’ombre quand même. Le versant que nous emprunterons est exposé au nord, donc ça devrait aller.

On traverse les ruelles sud de Breil, en passant près du barrage. Nous sortons du village pour passer près de la chapelle Saint Antoine et quittons l’enceinte des anciennes fortifications par la porte de Gênes.

Le chemin, bien large, longe la Roya sur environ 1,5 km. Nous laisserons le sentier qui part à gauche pour grimper le versant nord de la Carléva et continuons vers le bas à longer la Roya, avant de nous engager dans le vallon que la Carléva que nous traverserons par un petit pont de pierre.

Il y a de l’eau qui s’écoule sous le pont. Pas grand-chose, certes, mais c’est déjà bien. De toute façon, il n’y a jamais beaucoup de débit en cette période de l’année.

La montée commence juste après. Elle est assez pentue, mais ça va bien quand même, quand on est à l’ombre. En plein soleil, c’est une autre histoire…

Nous atteignons le replat à partir duquel nous allons suivre la même altitude pour rejoindre le fond du vallon et le cours d’eau par la même occasion.

Un petit panneau indique le chemin à suivre, même si son objectif initial est d’empêcher le passage…

Il est vrai que ce n’est pas sans risques, et il faut être très vigilant. Des mains courantes ont été installées pour pouvoir se tenir lors des passages qui craignent.

On suit, en fait, un gros tuyau qui capture une bonne partie du débit de la Carléva. Espérons qu’il restera un peu d’eau quand même.

Nous rejoignons le ruisseau vers 10h30. C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’eau. La partie sèche risque d’être bien longue.

Nous nous équipons et commençons tranquillement la descente. Pas la peine de se presser, sinon nous sortirons au plus chaud de l’après-midi.

Les vasques sont bien claires et d’une belle teinte bleutée. Pas de longues parties nagées à la Carléva. Il faudra se contenter de vasques plus ou moins grandes pour se rafraîchir.

Premier rappel. Environ une dizaine de mètres de hauteur, avec une belle vasque en bas.

Même si elle a l’habitude de descendre en rappel, depuis le Rio Abellio, Bella ne saute pas de joie. Mais elle ne semble pas effrayée pour autant. Elle regarde attentivement Elisabeth qui descend, en attendant son tour.

À nous ! Je l’accroche sur mon baudrier de poitrine et nous commençons la descente, doucement, sans à-coups. Pas de problème. Bella reste stoïque jusqu’en bas et attend que je la détache, une fois que nous sommes arrivés dans l’eau. Elle traverse la vasque pendant que je récupère la corde.

La descente va continuer, tranquillement jusqu’à ce que l’eau s’enfile sous terre. Ça devient nettement moins agréable car les vasques deviennent sombres et quelques fois bien glauques. Dommage. La vasque en bas du grand toboggan, qui est à sec, est splendide quand il y a de l’eau courante. Aujourd’hui, on n’a pas forcément envie de s’y plonger. En plus, la sortie est très glissante. Bella n’arrive pas à sortir seule et elle repart plusieurs fois en essayant de trouver une autre issue. En vain. Je dois réussir à l’agripper par une poignée de son gilet pour l’aider à s’extirper.

Après cette mésaventure, nous continuons à progresser dans la partie sèche, en se demandant si nous allons retrouver de l’eau. En plus, il fait chaud avec la néoprène et impossible de se rafraîchir…

Après un long moment, qui nous paraît interminable, nous retrouvons l’eau et on ne se fait pas prier pour plonger dedans.

À partir de là, l’eau ne nous quittera plus. Rappels et vasques se suivent.

Nous ferons une pause repas et c’est là que je m’aperçois que la Gopro a pris l’eau… Le couvercle de l’accu s’est ouvert et la caméra est remplie d’eau. Super ! Pas la peine d’essayer de la remettre en route, évidemment. Il nous reste la DJI, mais quand même, c’est la poisse.

Nous terminerons la descente en essayant de l’apprécier quand même, malgré cela.

Un peu avant d’arriver au petit pont, nous attendrons un peu au bord de l’eau car il fait encore bien chaud.

Bella ne semble pas être dérangée le moins du monde par la chaleur et elle se prélasse en plein soleil, histoire de se sécher.

Après un bon moment, nous reprendrons le sentier jusqu’à Breil où nous nous arrêterons pour un traditionnel diabolo menthe, à la terrasse de notre café préféré.

Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.