Harreberg (57) – 12 avril 2019 * 28 km – Dénivelé positif : 780m* Météo : 19° – beau => Orages et averses /
Repères cartographiques :
- Croix du Hengstbourg
- Croix de Beimbach
- Zorn
- Schnokenlochmatt
- MF Spitzberg
- Herrenmuhlen
- Koeppenmuhl
- Enteneck
- Kleinmuhl
- Table de la paie
- Traubachthal
4ème week-end de confinement contre le covid-19
Il est toujours interdit de randonner (Encore une fois de plus : pour quelle raison !!?) et, pour ce week-end de Pâques, toute la maréchaussée du pays est mobilisée pour… sanctionner…
Donc, une fois de plus, je vais “imaginer” une “petite balade” de 28 km, à partir d’un parcours réalisé l’an dernier, et qui nous conduira à l’ancienne maison forestière du Spitzberg, toujours en partant de Harreberg.
Le temps est bien agréable, mais des averses sont prévues en cours de journée… on verra bien…
. En route vers le Spitzberg
Départ à 10 heures. Direction la forêt et, encore une fois, la Croix du Hengsbourg puis celle de Beimbach. Montée jusqu’au cimetière gallo-romain et, un peu après, on descend le sentier qui rejoint la Zorn jaune. Au cours de la descente, 2 chevreuils s’enfuient à toute allure vers le bas de la vallée…
Les rayons du soleil traversent la forêt et éclairent les mousses, qui recouvrent les rochers, en les faisant “exploser” d’un vert presque fluorescent. La descente est agréable, et autant en profiter sans réserve car, une fois en bas, la montée sera longue jusqu’à la maison du Spitzberg.
Il faut environ 1h30 pour atteindre la Zorn jaune qui s’écoule tranquillement au fond de la vallée encaissée. La route qui longe la rivière est déserte. Normal, puisque la circulation y est interdite, ou plutôt “réservée”, pour être plus précis.
Après la passerelle qui enjambe la Zorn, et une fois la route traversée, on attaque la montée en suivant le sentier balisé qui s’enfile dans le sous-bois.
Tiens, un bruit dans les sapins bien touffus… c’est un grand volatile qui marche à une dizaine de mètres de moi, sur la gauche. Un beau faisan, que ma présence n’effraie pas spécialement. Peut-être un faisan élevé en enclos et libéré lors de l’ouverture de la chasse…
. Premiers orages de l’année
La montée va continuer un bon moment, alors autant se ménager. Le ciel s’est dangereusement couvert vers le sud, et le résultat ne tarde pas : orage. Plusieurs coups de tonnerre au loin, mais il ne pleut pas, heureusement. En fait, l’orage s’éloigne assez vite et le ciel redevient bleu, enfin presque, d’après ce que l’on peut apercevoir en avançant sous les arbres.
Le sentier débouche sur une piste forestière qu’il faut emprunter sur 500m avant de reprendre le sentier qui part à gauche, en débutant par une forte pente. 2 km plus loin, on rejoint la route forestière de la Pierre du feu qui va en direction du Hengst.
Il est temps de penser à se restaurer, et un arrêt sur des billes de bois sera le bienvenu. Il fait chaud et mon tee-shirt est trempé par la transpiration. 1/2h plus tard, la montée sur la piste reprend. Peu après le col du Pirronsberg, un chemin plutôt large, qui part à droite, permettra d’arriver au Schnokenlochmatt, avec sa prairie au milieu de laquelle se trouve une belle mare, assez profonde, utilisée par les animaux pour s’abreuver.
Après un court arrêt pour prendre des photos, direction l’ancienne maison forestière du Spitzberg. Le ciel se couvre à nouveau, progressivement. Il reste environ 1km et demi à faire sur la piste qui ne monte quasiment plus, et c’est bien appréciable.
Une petit boisson chaude fera du bien, avant de prendre le chemin du retour. Le temps de faire chauffer l’eau et un coup de tonnerre annonce le retour de l’orage. Cette fois, il n’est pas venu seul. La pluie se met à tomber, doucement pour commencer et, petit à petit, de fortes averses intermittentes dégringolent du ciel rempli de sombres nuages.
Heureusement qu’il est là ce petit abri édifié par le Club Vosgien. Merci à vous.
. Descente sous la pluie
Avant d’attaquer la descente, il faut résoudre un terrible dilemme : poncho ou pas poncho ? Après plusieurs hésitations, finalement je ne le mettrai pas. La pluie est presque arrêtée et il faut en profiter pour partir. Même pas 5 minutes après, une nouvelle averse… tant pis, j’assume mon choix… Peu après, l’averse cesse… pour reprendre, 2 minutes plus tard… J’ai hâte de quitter la piste pour entrer dans la forêt où je devrais être un peu mieux protégé. Très vite, le tee shirt sec, que j’avais mis pour remplacer celui qui était trempé par la transpiration, est lui aussi bien mouillé maintenant…
Mais la pluie ne durera quand même pas très longtemps, et je devrais sécher assez vite, si le soleil revient…
. Une agréable rencontre
On quitte la piste pour prendre le sentier étroit, qui se glisse dans une sapinière. Un peu plus bas, à l’endroit où le chemin s’élargit, une magnifique biche traverse tranquillement, et continue sa route en grimpant allégrement le versant pour prendre la direction des crêtes du Spitzberg. Que j’aimerais pouvoir progresser aussi facilement qu’elle. Il y a de quoi être jaloux de la voir sauter lestement par-dessus des rochers, en montant, comme si de rien n’était.
Après une longue descente, rendue glissante par la pluie, le joli sentier bordé de mousses arrive au bord de la Zorn blanche, à Herrenmuhlen. Il faut maintenant suivre la route qui longe la rivière jusqu’à l’ancienne scierie de Koeppenmuhl. On traverse le terrain de la scierie pour prendre le chemin de l’ancienne voie ferrée, plus agréable que la route qui passe de l’autre côté de la Zorn. Les bâtiments d’exploitation de la scierie sont tous détruits, et il ne reste que les fantômes rouillés de la scie et des dispositifs d’entraînement de celle-ci.
L’ancien chemin de fer est agréable à parcourir. À droite, la rivière s’écoule paisiblement, alors que sur la gauche, le vallon grimpe fortement vers le sommet du massif. De nombreuses traces témoignent du passage fréquent d’animaux descendant de la forêt pour venir s’abreuver dans le cours d’eau, avant de remonter vers leur zone d’habitat, sur les pentes de l’Altdorf.
Après presque 3 km sur ce chemin, on débouche à Enteneck, à la confluence de la Zorn blanche et de la Zorn jaune qui vient du Grossmann. Il faut suivre la Zorn vers l’aval en prenant le chemin en rive droite. On laisse le sentier qui monte, à droite, vers le Jaegerhof, pour rejoindre les ruines de l’ancienne scierie Kleinmuhl. Une petite passerelle, faite de 2 traverses de chemin de fer, enjambe le petit affluent Muhlthal. Environ 1km plus loin, on prend, à gauche, un sentier descendant de Dabo pour rejoindre la Zorn.
A cet endroit le fond de la rivière est rempli de sable fin, et il doit être agréable de parcourir le lit de la Zorn à cet endroit, en été de préférence, car l’eau est bien fraîche à cette période de l’année.
. Rocher et table de la paye
Une fois la rivière traversée à l’aide d’une grande passerelle, le sentier conduit à un escalier, en pierres taillées, qui grimpe jusqu’à la Table de la Paye, puis jusqu’à la route conduisant à Neustadtmuhle. Il va falloir traverser cette route pour emprunter un chemin large, non entretenu, qui remonte en rive droite le Traubachthal. La pente est bien prononcée, tout du moins au début, et plusieurs arbres tombés barrent le passage. Il faut les contourner ou les enjamber, et ce n’est pas toujours évident. Après presque 200m de dénivelé, on arrive sur la route forestière du Traubachthal que l’on va remonter sur 100m, avant de tourner à droite pour prendre la route forestière de la Carrière. La montée est un peu fastidieuse, bien que la pente ne soit pas très forte. Difficile de savoir pourquoi, mais c’est certainement le tronçon le moins agréable de la journée. En définitive, c’est peut-être tout simplement parce que le compteur indique déjà 25km…
En haut de cette montée, la Croix du Hengsbourg, bien connue, est là. Une petite pause sur le banc, mais alors très petite, la pause, car l’orage est revenu, et la pluie avec… Hors de question de sortir le poncho maintenant, alors, c’est reparti.
Heureusement, la piste, après la croix, est à plat et il ne restera que la montée dans le pré, puis la dernière, juste avant d’arriver.
Ouf. 28 km et presque 800m de dénivelé positif. Ça va faire du bien d’enlever les chaussures, de libérer les pieds qui ont bien souffert et qui m’empêcheront de fermer l’œil cette nuit, mais ça c’est une autre histoire, dont je vous épargnerai les détails…