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En longeant le Trou du Diable

Vexaincourt – Croix Brignon – Lac de la Maix

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Vexaincourt (88) – 29 décembre 2019 * 16,5 km – Dénivelé positif : 500 m * Météo : 2° grand ciel bleu


-2°, ciel bleu

Ce matin à 11 heures, sur le parking de la mairie de Vexaincourt, le thermomètre indique -2°. Le ciel est intégralement bleu et un petit vent froid s’insinue un peu partout sous la veste…brrrr….

On commence cette randonnée par une montée de 6 km pour grimper de 380 m d’altitude à 724 m, au col de la Croix Brignon.

Le début est un peu raide, et glissant car le sol est bien givré.

Une fois passé le croisement avec la première route forestière, la pente est plus douce et le sentier monte tranquillement au milieu de la forêt. On aperçoit le ciel bleu à travers les arbres élancés et le soleil éclaire le haut de la vallée qui se teinte en jaune orangé. Ce chemin doit être bien agréable à parcourir en été également, car il est bien ombragé jusqu’en haut.

Après la Croix Brignon (à ne pas confondre avec la Borne Brignon indiquée dans la rando précédente), un autre chemin de terre part depuis le grand carrefour pour aller vers l’est et monter à la cote 799 m. Il faut longer le Trou du Diable (pas très engageant comme toponyme…) situé sur l’ubac du Vallon du Ruisseau de la Maix.

Le sol est bien gelé et il faut être très vigilant pour ne pas glisser dans la forte pente du vallon et finir dans la “gueule du diable”…

Le point culminant du parcours est atteint après ce passage “diabolique”, à environ 800 m d’altitude, soit 420 m de dénivellation depuis le départ.

 
Le lac de la maix

Le ciel est toujours d’un beau bleu intense mais le vent a vite fait de refroidir après la montée qui fait quand même transpirer, même par cette température hivernale. C’est un bel endroit pour déjeuner, mais il est quand même préférable de continuer pour trouver un emplacement plus abrité du vent.

La descente vers le lac de la Maix commence un peu plus loin. Comme le sentier de la montée, celui qui descend est très agréable. La pente est tranquille, et on atteint très vite le plan d’eau, qui est un des derniers lacs de formation glaciaire des Vosges.

Le site inspire calme et silence, et c’est vraiment dommage d’avoir aménagé une route qui arrive jusque-là. Un accès uniquement pédestre aurait permis de préserver cette ambiance si particulière qui a engendré de nombreuses légendes.

Il est temps de déjeuner maintenant, et la chapelle qui surplombe le lac constituera un excellent abri. A l’intérieur de celle-ci, une table va même permettre de poser le réchaud pour préparer une boisson chaude qui sera tout à fait appréciée.

La luminosité décline de plus en plus, surtout que le soleil ne doit pas trop venir éclairer l’endroit, en hiver. Il est temps de repartir, en reprenant une route forestière d’abord, puis un joli chemin recouvert de “pelouse”. Peu de temps après, une montée caillouteuse, transformée en torrent, conduit au col de la Fontaine Colas Lorrain. C’est celle-ci qui est la cause du torrent qui dévalait. Elle est pourtant minuscule cette source, qui fût un site du maquis pendant la seconde guerre mondiale.

 

Centre de soins celte

Un panneau indique des roches à cupules à 200 m et je vais aller y faire un petit tour. La luminosité de cette fin d’après-midi met absolument en valeur les rochers et la végétation du petit promontoire où sont situées ces roches qui semblent creusées par l’homme. Je ne serais pas étonné de voir gambader fées et autres lutins, tant l’endroit paraît magique. Une pancarte indique qu’il s’agissait probablement d’un lieu de soins celte qui disposerait d’un taux vibratoire de 8000 bovis…! Dommage que le temps presse sinon j’aurais peut-être essayé de remettre mon dos d’aplomb, et puis de toute façon, je ne connais pas le mode d’emploi…

Retour sur le sentier qui va rejoindre le point de départ, à Vexaincourt. Le soleil éclaire encore un peu le haut du vallon mais le fond va très vite s’assombrir maintenant. Le sentier est absolument magnifique dans la forêt de conifères, et on descend tranquillement avec, en arrière-plan, le bruit du ruisseau de Menombru qui coule au fond de la vallée encaissée, pour aller rejoindre le cours de la Plaine, affluent de la Meurthe.

De retour au parking de la mairie, il fait quasiment nuit. Le pare-brise et les vitres latérales sont bien gelés. A l’intérieur, le thermomètre indique -2°… comme ce matin…



Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.