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Train fantôme sur les chaumes

Etang du coucou-Chatte pendue-Haute Loge

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La Broque (67) – 8 décembre 2019 – 12 km – dénivelé positif : 500 m


Dimanche 8 décembre, départ du parking qui borde l’étang du Coucou vers midi. Le temps est maussade et la météo a prévu de la pluie pour cet après-midi. Heureusement la température est un peu moins désagréable que dimanche dernier puisqu’il fait environ 6°.

Pour l’instant il ne pleut pas et nous entamons la longue montée qui va nous conduire au sommet de la Chatte Pendue, à 900 m d’altitude. 350 m de dénivelé, donc, pour cette première montée.

Le ciel est bien gris et la brume recouvre en partie les hauteurs du relief.

Le début est toujours un peu difficile, le temps de s’échauffer et de trouver le bon rythme.

2 passages de grillage à franchir à l’aide d’échelles en bois plus ou moins stables…

Arrivés sur la crête, nous rejoignons le sentier qui vient du château de Salm. A cet endroit, il nous faut encore une fois franchir un haut grillage à l’aide, cette fois, d’un escalier double bien solide. Après ce passage, la montée se poursuit tranquillement jusqu’au sommet, aujourd’hui complètement désert (on se demande bien pourquoi..) et balayé par le vent fort qui fait bien descendre la température ressentie.

Passeurs, déportées et train fantôme

On ne va pas s’éterniser ici. Après avoir admiré la vue plongeante sur l’Alsace et pris quelques photos et séquences vidéo, nous redescendons, en prenant cette fois un joli sentier bien tracé qui va rejoindre la route forestière des 4 hêtres. Nous suivrons cette piste qui nous fera remonter jusqu’à un col, à 864 m d’altitude. A partir de là, nous prenons à gauche une piste bien large et rectiligne en direction de la Haute Loge. Petit arrêt pour lire les inscriptions sur le monument des passeurs et sur une benne métallique complètement rouillée qui rappelle que le chemin sur lequel nous avançons a été construit pendant la guerre de 1914-1918 par des déportées polonaises . Pour augmenter encore cette tristesse ambiante, la pluie se met à tomber. Le brouillard recouvre bientôt le plateau balayé par le vent froid, et les rafales d’eau nous fouettent le visage et secouent les ponchos qui ont bien du mal à nous protéger. Le paysage est “dramatique” mais d’une beauté sauvage et intense qu’on ne trouve qu’en cette saison.

Tout à coup, une locomotive émerge du brouillard !?.. En fait, c’est une maquette en bois qui illustre l’histoire du transport de bois dans cette montagne. À proximité, une sculpture représentant une tête de cheval, ou de mulet, sort du sol… surprenant…

La Haute Loge

Nous poursuivons notre chemin. La piste monte sensiblement, puis nous prenons, sur la gauche, le sentier menant à l’abri de la Haute Loge qui trône à 930 m d’altitude. Le vent redouble et la pluie projetée par les rafales de vent est vraiment cinglante. Pause repas car nous n’avons encore rien avalé et ce petit refuge est le bienvenu. Dehors le brouillard s’envole sous les assauts du vent pour retomber ensuite sur toute la Haute Loge. L’arrêt sera de courte durée car il fait très vite froid, surtout que nous sommes bien trempés malgré les protections. Pas facile de retrouver la bonne trace du sentier dans le brouillard et on a vite fait de s’égarer. Voici de nouveau la piste que nous allons reprendre pour retourner à la locomotive, car c’est ici qu’il faut trouver le sentier que nous prendrons pour le retour. Surpris, nous croisons un promeneur et son chien qui, lui, est bien indifférent au temps qu’il fait.

La pluie cessera un peu moins d’une heure plus tard.

Vers 16h30, nous approchons de la route qui rejoint l’étang du Coucou. Il fait quasiment nuit lorsque nous arrivons au parking. Le temps d’ouvrir les portières de la voiture, et la pluie se remet à tomber, bien fort… Just in time…


Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.