Moyenmoutier – Roche Mère Henry

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Moyenmoutier(88) – 19 juillet 2020 * 19 km – Dénivelé positif : 500m* Météo : 27° – Soleil et ciel bleu/

. Randonnées du mois de juillet : Nbre : 1 / 19 km / Dénivelé positif : 500 m
. Total année : Nbre : 29 / 524,5 km / Dénivelé positif : 15 030 m


Après un séjour dans les Alpes Maritimes pour effectuer la descente du canyon de la Bendola, me voici de retour pour sillonner à nouveau le massif vosgien.

Aujourd’hui, nous allons dans le secteur de Senones-Moyenmoutier.

Presque 2 heures de route sont nécessaires pour rejoindre Moyenmoutier, en passant par le Donon et le col de Prayé. Il faut ensuite remonter le vallon du ruisseau de Ravine jusqu’à l’emplacement de la scierie de Coichot, aujourd’hui disparue. C’est ici que le fourgon va nous attendre.

Départ à 10h15, par un grand ciel bleu. La température est agréable à cette heure, mais l’après-midi promet d’être chaud sur les crêtes.

  • Montée à la Pierre Piquée

Dans un premier temps, nous allons longer le ruisseau de Ravine sur environ 1 km, avant de prendre, sur la gauche, un sentier balisé d’une croix jaune qui part en direction de la Pierre Piquée.

Le sentier est également emprunté par un filet d’eau qui oblige à faire constamment des écarts pour ne pas avoir les pieds trempés.

La montée est assez pentue, par endroits, et il faudra grimper 200m de dénivelé pour rejoindre la piste à la cote 634 m.

Nous prendrons alors à droite, puis à gauche pour retrouver un sentier, au niveau d’un panneau explicatif sur les fortifications présentes dans le secteur.

Peu après, nous voyons le premier blockhaus, qui ressemble à un gros rocher. Nous en verrons plusieurs, dont certains, en pierre de taille, ont une forme ronde. En haut, le rocher de la Pierre Piquée qui a été utilisée pour établir des éléments de fortification.

  • Les vierges et le col de Dialtrepoix

Après quelques minutes de repos, nous  descendons jusqu’à la piste que nous avions délaissée au niveau du panneau explicatif. La progression sur des galets n’est pas des plus agréables jusqu’aux Vierges de Dialtrepoix hébergées dans une “chapelotte”.

À proximité, un panneau indique les fortifications de Kuster, mais elles ne sont plus guère visibles.

La suite du parcours empruntera la piste qui rejoint le col de Dialtrepoix. Un peu avant le col, un endroit à l’ombre invite à déjeuner, et on ne peut décemment pas refuser, compte tenu de l’heure.

Il fait bon à l’abri du soleil ,avec ce petit vent presque frais très appréciable. Bella ne rechigne pas à partager mon sandwich, bien au contraire.

Après cette petite pause à l’ombre, il faut repartir et affronter le soleil qui est devenu plus lourd à supporter. Bella a toutes les peines du monde à trouver le moyen de se rafraîchir. Heureusement, il reste quelques trous d’eau, ou plutôt de boue liquide, qui feront l’affaire. Elle se couche et se recouche dedans avec un air de satisfaction évident. Sa nouvelle couleur rosâtre, une fois sortie de là, ne semble pas la perturber en tout cas…

Après le col de Dialtrepoix, un sentier à flanc de coteau, agréable et bien ombragé, fait suite à la piste. En plus, il suit les courbes de niveau et il n’y a donc pas trop d’efforts à fournir pour avancer.

Après une courte descente, on débouche sur une piste, au Fourneau. Une tombe avec une stèle sculptée est située juste au croisement. Une inscription est gravée sur la pierre mais difficilement déchiffrable.

  • La Roche Mère Henry et le chemin jusqu’au col de la Croix de Malfosse

On va rester sur la piste pour rejoindre le carrefour des Quatre Bancs d’où partent de nombreux chemins, ainsi qu’une route qui vient de Senones. Plusieurs véhicules sont garés sur le parking à partir duquel on peut monter à pied jusqu’au site de la Roche Mère Henry. D’ailleurs, plusieurs marcheurs vont nous suivre jusqu’au promontoire rocheux qui a servi d’observatoire pendant la guerre de 14-18.

En continuant de longer la ligne de crête sur le GR533, on va voir plusieurs vestiges de bunkers et des entrées de sapes servant d’abris lors des bombardements. On passe à côté du monument Sartorio, situé à l’emplacement d’un ancien cimetière militaire français.

Le GR533 débouche, après une descente, au col de la Croix de Malfosse, où a été érigé un autre monument : la croix de Malfosse

Quelques bancs et tables ont été disposés au col, et c’est l’occasion d’un petit arrêt pour préparer une boisson chaude. Il y a un peu de monde ici, et quelques voitures sont garées çà et là.

  • La chapelle de Malfosse

Nous allons prendre un sentier étroit qui descend vers le nord pour rejoindre le ruisseau de la Basse de Malfosse. Au milieu la descente, en pleine forêt, on débouche sur un petit emplacement circulaire bien plat d’une cinquantaine de mètres de diamètre. La chapelle de Malfosse repose en bordure ouest de ce petit plateau qui dégage une atmosphère de calme et sérénité. Quel contraste avec tous ces témoignages de la folie humaine rencontrés jusqu’alors. Des bancs ont été installés pour pouvoir profiter de ce lieu inattendu. Une petite source coule depuis un rocher sur lequel a été fixée une chapelotte avec une vierge représentant Notre Dame de Malfosse. Un petit bassin rectangulaire servira de baignoire à Bella pour se rafraîchir et se nettoyer, par la même occasion, des restes de terre qui sont encore collés un peu partout sur elle.

  • Les ruisseaux de la Basse de Malfosse et des Ravines

La descente continue en suivant le vallon qui va bientôt déboucher sur la piste longeant le ruisseau de la Basse de Malfosse. La présence du cours d’eau ne réussit même pas à atténuer la chaleur pesante qui augmente la sensation de fatigue. Après 2 km, on retrouve la route forestière des Ravines, par laquelle nous sommes arrivés en fourgon. Il faudra la suivre un petit bout avant de pouvoir passer de l’autre côté du ruisseau pour marcher sur un chemin de terre un peu plus à l’abri du soleil.

Ça fait du bien d’arriver et de pouvoir poser le sac. L’été n’est vraiment pas la meilleure saison pour faire de longues marches. Et encore, bien qu’étant élevée, la température n’atteint pas les 30 ou 35° que l’on est susceptible d’avoir en cette saison. Espérons que ça ne sera pas le cas cette année, sinon les chaussures resteront au garage…

Il faut maintenant refaire la route pour rentrer. Un peu plus d’une heure trente en passant cette fois par la vallée de la Plaine.


Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.