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Sentier de Nollenbourg

Col du Brechpunkt – Le Narion

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Abreschviller(57) – 30 août 2020 * 23 km – Dénivelé positif : 650m* Météo : 12° – Pluie/

. Randonnées du mois d’août : Nbre : 17 / 197,5 km / Dénivelé positif : 7 380 m
. Total année : Nbre : 46 / 722 km / Dénivelé positif : 22 310 m


Dernier week-end du mois d’août. Après toutes ces semaines de soleil et de chaleur, on peut enfin respirer et se promener sans exploser à la plus petite montée.

  • Montée sous la pluie

Départ du col du Brechpunkt vers 11 heures pour monter jusqu’au Narion pour préparer la rando-bivouac que j’ai l’intention de faire cet automne. Je veux voir si on peut trouver un endroit correct pour installer un bivouac.

Le ciel est bien gris et il tombe quelques gouttes de pluie, mais rien de catastrophique, pour l’instant…

Il fait environ 13°, et c’est la bonne température pour marcher (pour moi…). Il est probable que le temps se dégrade, alors autant mettre le poncho tout de suite même si je n’aime pas vraiment avancer avec ça sur le dos.

Direction le Parc aux Bœufs, pour se dégourdir les jambes. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de monde cet après-midi, si la pluie s’installe.

Quelques VTT déboulent d’un peu partout, sans s’occuper de savoir s’il y a d’autres personnes sur le chemin…

Après le Parc aux Bœufs, direction Hunurst. Premières montées pour atteindre 700m d’altitude. Ça change vraiment de ne pas être écrasé par la chaleur, et je ne sens même pas passer les montées jusqu’au col du Melkplatz. C’est  bien agréable.

Après le Melkplatz, on continue de monter régulièrement. La pluie commence à bien mouiller, mais j’enlève quand même le poncho car c’est vraiment désagréable. De toute façon, je serai mouillé. Pluie ou transpiration, j’ai fait mon choix… En tout cas, la pluie est la bienvenue pour la végétation qui a visiblement souffert de la sécheresse.

On passe tranquillement sous le Monacker. Les arbres qui étaient tombés cet hiver ont été enlevés et le chemin est maintenant bien dégagé. Peu après, on rattrape la piste qui va vers le Donon, et on va la suivre jusqu’à l’ancienne maison forestière du Grossmann dans laquelle des bricoleurs s’activent, aujourd’hui.

Petit arrêt au refuge qui est en face, pour casser la croûte au sec. La salle principale est bien propre, ce qui n’est pas toujours le cas.

Après cette petite pause nécessaire, c’est reparti. La pluie tombe de plus en plus et le paysage s’enveloppe dans la brume. C’est comme cela que je préfère le Grossmann, plutôt que sous un ciel bleu  qui ne donne pas vraiment de caractère au site.

  • Le Narion dans le brouillard

La suite est juste après le refuge. Un sentier monte vers Altmatt. La brume s’épaissit encore quand on atteint le refuge fermé d’Altmatt. Le chemin est bien détrempé et je sens que l’intérieur des chaussures est déjà bien trempé, comme le reste d’ailleurs, car je n’ai pas remis le poncho en repartant du refuge du Grossmann. Il faut éviter les flaques d’eau et les hautes herbes trempées pour monter jusqu’au Noll, lui aussi noyé dans la brume, malgré le vent qui souffle et me refroidit bien. Pas la peine de s’arrêter pour le panorama, car aujourd’hui il n’y a rien à voir…

Il faut maintenant rejoindre le Narion. Il n’y a pas de sentier balisé qui y conduit, et il faudra trouver un cheminement judicieux, compte tenu du manque de visibilité.

On commence par emprunter le sentier marqué qui traverse une partie du “champ de bataille” laissé par les tempêtes de 1999. On slalome entre les racines soulevées des arbres tombés et les trous qu’elles ont créés. La végétation ayant repoussé, il est impossible d’avancer en dehors du tracé du sentier. On rejoint un chemin de coupe qui devrait amener au Narion sans être trop gêné par les arbres et les broussailles. On s’engage dessus, mais après un moment j’ai un doute. Je consulte le GPS et, effectivement, on a pris la direction opposée au Narion… Pas évident de trouver la bonne orientation dans le brouillard. Demi-tour et je continue le sentier balisé que l’on avait quitté avant. Celui-ci débouche sur le sentier forestier du Noll. On va le prendre pour s’approcher du Narion et il restera à trouver un passage qui monte vers le sommet, lorsqu’on sera à l’aplomb. Occupé que j’étais à trouver un passage, je n’ai pas fait attention à Bella, qui en a profité pour prendre la poudre d’escampette. Malgré mes appels, elle fait la sourde oreille et revient, toute penaude, 20 minutes plus tard… la tête basse, sachant qu’elle pas le droit de partir si longtemps… après un sermon (inutile) elle reste à proximité, mais il faut garder un œil sur elle tout en cherchant un passage, que je finis pas trouver. En approchant du sommet, les arbres disparaissent; le vent et la pluie redoublent et on ne voit strictement rien du tout, tant le brouillard est dense. Impossible de repérer un endroit pour installer un bivouac… Il faudra donc compter sur la chance, le moment venu, en espérant qu’il ne fasse pas ce temps…

  • Retour au refuge du Grossmann

On va vite partir d’ici car je commence à geler sur place. Pas le temps de trouver un passage. On descend tout droit vers le nord, car de ce côté, les arbres sont tous tombés en 1999. le sol est glissant avec les myrtilliers qui le couvre et ce qui devait arriver, arrive. Après plusieurs alertes, cette fois je me retrouve par terre comme fauché par un balayage. L’arrivée est un peu brutale et le dos n’a pas vraiment apprécié la figure de style.

Voici la route forestière qui va nous ramener vers Altmatt. Un peu avant d’y arriver, on croise un randonneur qui semble bien au sec sous ses vêtements de pluie. Il me regarde bizarrement, certainement étonné de me voir accoutré de cette manière, sans protection, donc complètement dégoulinant de partout… ça peut, en effet, paraître bizarre…

Pour redescendre, à partir d’Altmatt, on prend le sentier qui va à Grossmannstein pour rejoindre ensuite la route forestière des Russes qui nous suivons jusqu’au refuge du Grossman où nous ferons un deuxième arrêt pour faire un café bien chaud, pendant que Bella termine le pâté de foie, n’étant pas très adepte de café, ni d’aucune boisson chaude, d’ailleurs.

Avant de repartir, j’enfile quand même le poncho… pas pour éviter d’être mouillé, car c’est déjà largement fait, mais pour couper du vent qui est bien froid.

  • Descente tranquille par la piste du Melkplatz

On prend un morceau de la piste qui rejoint Elsassblick, pour la quitter et prendre celle de Nollembourg, jusqu’au départ du sentier balisé qui va nous faire rejoindre le col de la Sayotte, puis le Melkplatz. Nous retournerons au Brechpunkt par la route forestière et la route qui vient de Petersmuehl.

IL pleut toujours quand nous y arrivons, et c’est avec plaisir que je mets en route le chauffage du Kyros avant d’enfiler des vêtements bien secs.

Belle rando, bien agréable malgré la pluie, dans un paysage sauvage que j’affectionne particulièrement. Ces 23 km ont passé relativement vite et j’ai à peine ressenti les 650 m de dénivelé qui ont agrémenté ce parcours.


Marc Gapp

Pratique la spéléologie depuis l'âge de 14 ans. Passionné par la nature et l'aventure. Spécialiste du canyon de la Bendola descendu la première fois en 1989.